Organiser votre temps des fetes

 

Le temps des Fêtes arrive à grands pas et, avec lui, l'excitation, les visites familiales et le bouleversement des horaires.
Pendant les vacances de Noël, on sort de la routine métro-boulot (école)- dodo... mais parfois un peu trop! Et alors le plaisir n'est plus au rendez-vous: les enfants sont fatigués et irritables, et les parents, stressés. Espace Parents
Suzanne Vallières, psychologue et chroniqueuse à l'émission Parents avis, diffusée à canal VOX, est très claire: durant la période des fêtes, on doit poursuivre un «minimum» de routine, a fortiori si les enfants sont jeunes. Sinon gare à l'énervement et à l'ambiance gâchée! Bouleverser les habitudes des petits leur fait perdre leurs repères, ce qui les déstabilise et a des répercussions sur leur humeur.

De 0 à 2 ans

Quand on a de très jeunes enfants, il importe de bousculer leur routine le moins possible.
• Idéalement, on planifie les visites l'après-midi, en dehors de l'heure de la sieste, et on ne s'éternise pas. On peut convenir d'un horaire précis avec la famille.
• Pour que bébé ne soit pas trop dépaysé lorsqu'on visite la famille, on apporte ses jouets préférés, et aussi son lit pliant et des draps s'il doit faire une sieste, ce qui crée un cadre sécurisant.
• Recevoir chez soi peut simplifier les choses. On évite non seulement de transporter tout le matériel nécessaire (couches, biberons, etc.), mais surtout on peut respecter presque intégralement l'horaire de notre poupon. Même si les visiteurs seront sans doute une source de bruit et d'agitation, bébé pourra tout de même dormir dans son lit, à l'heure habituelle, dans le confort de sa chambre. En tant que parents, on sera plus à l'aise, donc moins stressés, ce qui aura un effet sur l'humeur de notre petit.

De 3 à 7 ans

À cet âge, il est très important de respecter autant que possible le nombre d'heures de sommeil dont les enfant ont besoin, surtout ceux de moins de cinq ans. La routine du dodo est l'une des plus importantes afin de s'assurer que le petit dort suffisamment.
Dans l'euphorie du moment, les enfants refusent souvent d'aller se coucher, car ils ne veulent rien manquer de la fête. Ils sont pressés de déballer leurs cadeaux et de s'amuser avec leurs nouveaux jouets. Or, Suzanne Vallières rappelle qu'«un enfant fatigué est un enfant irritable». Si on choisit tout de même d'écourter les nuits de notre petit, ou si c'est inévitable, on doit alors se préparer à faire preuve de plus de patience et d'indulgence le lendemain.
• Quand on est en visite, on apporte les pyjamas et les brosses à dents des enfants. L'idéal serait aussi de pouvoir leur donner leur bain.
• On évite de réveiller les petits en pleine nuit pour rentrer chez nous.
• Et pourquoi ne pas modifier l'horaire traditionnel du réveillon et du repas de minuit? On peut choisir de déballer les cadeaux des enfants l'après-midi. Le faire le soir est souvent source de frustration pour les petits, car l'heure du dodo arrive sans qu'ils aient eu le temps de jouer. Dans ce cas, comme le repas sera un peu décalé, Suzanne Vallières conseille de prévoir une collation, «car un enfant qui a faim est aussi un enfant irritable». Et pendant la préparation du repas, on peut aussi donner le bain aux enfants. Ainsi ils seront calmes pour s'amuser avec leurs jouets.
• Si on couche notre enfant avant que la fête soit terminée, il est important de respecter un minimum de routine et de s'accorder un moment de calme avec lui, même si la visite est encore au salon et qu'on aurait envie de continuer à fêter avec elle.
• Pour compenser le manque de sommeil, on peut prévoir du temps pour que notre enfant fasse une sieste l'après-midi, même s'il en a perdu l'habitude. Pour l'encourager à en faire une, on peut en profiter pour dormir avec lui. C'est le cas chez Marjolaine et Gilles, qui ont deux enfants de cinq et huit ans. Tout le monde fait un somme réparateur les lendemains de fête, afin d'avoir suffisamment d'énergie pour aller glisser après.

Petits trucs pour une meilleure organisation

• Avant les fêtes, on fait le point avec les grands-parents, oncles et tantes des enfants sur les différents besoins et contraintes de chacun (siestes, horaire du souper, etc.). Les routines et les habitudes seront ainsi plus facilement respectées.
• Si c'est nous qui recevons, on demande à la famille de nous aider à cuisiner et à organiser la soirée ou d'apporter des plats. Cela nous calmera et nous fera gagner du temps. Ainsi, on en aura davantage à consacrer à nos enfants et à leur routine.
• Caroline et Christian, qui sont parents de deux enfants, ont choisi une devise pour le temps des fêtes: «Pas plus d'un événement par jour!» En d'autres termes, ils n'acceptent jamais deux invitations le même jour, pour éviter de courir d'une maison à l'autre.
• Apporter les cadeaux de nos enfants chez les grands-parents pour le réveillon peut être source de problèmes. Les petits se trouvent alors submergés d'étrennes, et on leur demande de ne pas déballer certains jeux qui exigent un assemblage, qui comportent de petites pièces, etc. Suzanne Vallières propose de fêter Noël chez soi avec ses enfants le matin du 25 décembre. L'atmosphère plus calme et plus détendue permettra aux enfants d'ouvrir leurs cadeaux et d'assembler certains jeux, et ils auront tout leur temps pour jouer!
• Pour éviter de mettre à l'épreuve la patience des parents et des enfants et préserver le temps consacré au jeu, on monte les jouets à assembler avant de les offrir. On n'oublie pas de prévoir le tournevis adéquat et d'acheter des piles pour les jouets qui en ont besoin. Encore mieux, on insère les piles d'avance dans les jouets.
• La routine, c'est aussi celle des repas! «Je veille à ce que l'alimentation des enfants ne change pas de façon draconienne au cours de la période des fêtes, dit Caroline, c'est-à-dire à ce qu'ils continuent de manger des choses saines et ne se nourrissent pas avant tout de biscuits de Noël ou de grignotines.»
• Entre les visites, on prévoit des journées de congé, où on reste à la maison pour faire des activités délassantes.
• À la fin des vacances, il est impossible de revenir à un rythme normal du jour au lendemain. Les enfants ont du mal à s'endormir le soir et ils sont fatigués le matin suivant. Chez Caroline et Christian, on commence à reprendre doucement l'horaire habituel quelques jours avant la fin des congés. Les parents avancent chaque jour d'une heure le coucher des enfants.

Quelques trucs pour les parents séparés

• Si c'est possible, au lieu de s'en tenir à un horaire rigide, qui ferait manquer à notre enfant certaines fêtes de famille importantes, on fait la liste des réunions prévues chez l'un et l'autre des parents, et on s'arrange pour qu'il soit présent.
• On essaie d'éviter que l'enfant passe la moitié de la période des fêtes à faire la navette entre la maison du père et celle de la mère. On peut ainsi prévoir l'alternance entre le 24 et le 25 décembre, ou encore, si on n'habite pas la même ville, entre Noël et le jour de l'An.

Les besoins de sommeil de nos enfants

2 ans: 13 heures
3 ans: 12 heures
4 ans: 11 heures 30
6 ans: 11 heures
À partir de 16 ans: environ 8 heures