jeudi 6 février 2014

Les siestes


Jusqu’à l’âge de trois ans, les enfants ont besoin de faire une sieste, qui leur permet de se reposer et de grandir en santé.
Dormir est un besoin essentiel au même titre que manger ou boire. Durant le sommeil, lorsque les activités mentales et physiques se mettent au neutre, le corps est en plein travail de régénération: la peau se répare, et les bobos se cicatrisent, les os se renouvellent, les muscles se forment, les toxines sont éliminées des systèmes respiratoire, cardiovasculaire et glandulaire, les hormones de croissance sont sécrétées, et donc les enfants grandissent, les cellules nerveuses sont restaurées, et le système immunitaire se met en branle pour combattre les virus et se régénérer.
Des études ont d’ailleurs démontré que le manque de sommeil rend les enfants plus fragiles aux infections.
Sur le plan cognitif, c’est le moment où l’information est traitée et mémorisée, le système nerveux central se développe, les nouvelles matières sont assimilées, les émotions gérées.
Le manque de sommeil amène évidemment son lot de problèmes: troubles de l’humeur, hyperexcitabilité, manque de concentration, fatigue, irritabilité, pleurs, crises de colère, intolérance au changement et à la frustration ainsi que le manque d’intérêt pour diverses activités.
Pour toutes ces raisons, les jeunes enfants ont besoin de faire la sieste.

Le moment idéal

La sieste doit faire partie de la routine quotidienne du petit enfant au même titre que l’heure des repas, et ce, même le week-end. Avant trois ans, l’enfant devrait dormir peu de temps après le dîner, soit vers 12 h 30, et se lever vers 14 h 30.
«À partir de
14 h 30 au plus tard, les enfants devraient être debout de manière à avoir un temps de veille suffisamment long entre leur réveil et l’heure du dodo en soirée pour trouver facilement
le sommeil, nous informe Claire Leduc, travailleuse sociale et thérapeute familiale. Les petits qui font la sieste trop tard en après-midi ou trop longtemps vont ensuite rester éveillés jusque tard le soir et priver leurs parents d’un tête-à-tête.»
Pour que la sieste soit un moment agréable, elle ne doit jamais être associée à une punition. Aussi évitera-t-on de dire à son petit: «Si tu continues à être tannant, tu vas aller au lit.»
S’il vous demande pourquoi il doit faire dodo, mieux vaut lui expliquer les bienfaits du sommeil, notamment que c’est durant cette période qu’il grandit.

Après trois ans

«À partir de l'âge de trois ans, la majorité des enfants n’ont plus besoin d’une sieste. Par contre, on doit prévoir une période de repos durant laquelle ils pourront se détendre, en lisant par exemple, en coloriant, ou en écoutant un disque de relaxation, une musique douce.
Un enfant fatigué est souvent surexcité, car il canalise mal son énergie. On l’invite donc à aller se reposer dans sa chambre et à garder le silence pendant une demi-heure.
il faut lui montrer l’horloge et lui dire qu’il pourra en sortir quand la grande aiguille atteindra le chiffre 45, par exemple.
Bien entendu, pendant cette période de repos,
on évite de faire du bruit dans la maison», poursuit Claire Leduc. Et s’il refuse de se mettre au lit? «Lui suggérer de lire calmement au salon est une solution, ou l’initier au
yoga, les petits adorent ça. Vous pouvez lui demander de s’installer dans la position du lotus et de respirer profondément plusieurs fois. Cet exercice est très relaxant à tout âge.»

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